Au sud de la forêt de Fontainebleau, un jardin de 1000 m², ceint de murs de pierre, a été métamorphosé par Mathilde Tieleman, paysagiste et architecte de formation, en un écrin verdoyant et poétique. Alliant charme champêtre et simplicité d’entretien, elle a su répondre aux désirs des propriétaires de retrouver un jardin naturel, facile à vivre et empreint de sérénité.

Un espace réimaginé pour accueillir la nature
Autrefois marqué par une vaste terrasse pavée et des structures en pierre comme des arches, un puits ou un four à pain, ce jardin rigide et minéral a été transformé pour renouer avec la nature.
La paysagiste a supprimé la majorité des terrasses carrelées, réengazonnant presque toute la surface pour offrir un tapis verdoyant invitant à la promenade. Près de la cuisine, une petite zone pavée subsiste, agrémentée de joints enherbés, créant une transition douce entre la maison et l’extérieur.


Une organisation en quatre espaces distincts
Pour structurer cet écrin de verdure, le jardin a été divisé en quatre zones aux vocations complémentaires. Le jardin comestible, dédié aux saveurs et à la récolte. Le jardin fleuri, véritable tableau changeant au fil des saisons. La prairie, sauvage et poétique, offrant un refuge à la biodiversité.
La piscine, sécurisée par une élégante ganivelle en châtaignier qui mêle esthétique et transparence. Ces espaces se succèdent avec fluidité, permettant une découverte progressive et harmonieuse des différentes ambiances.
Mathilde Tieleman pose là sa vision d’architecte de formation qui l’a conduite à porter une attention particulière à la qualité de l’espace créé, aux questions d’usage, d’intimité et de parcours.
Une végétation à la fois pérenne et vivante
Le choix des plantations conjugue esthétique durable et faible entretien. La structure végétale repose sur des arbustes persistants comme le filaire à feuilles étroites, le laurier tin ou le pittosporum tenuifolium “Midget”. Ces végétaux assurent une présence constante tout au long de l’année, tandis que des graminées comme le calamagrostis “Karl Foerster” apportent légèreté et mouvement. Pour la touche florale, les rosiers parfumés “Yves Piaget” et “André le Nôtre” côtoient des vivaces éclatantes, offrant une floraison généreuse au printemps.
À l’automne, les feuillages colorés des érables japonais et des physocarpus subliment les floraisons tardives des gauras, asters et anémones du Japon.
Ce subtil mélange crée un jardin vivant, en perpétuel changement, où chaque saison dévoile ses trésors.
Une harmonie entre le bâti et la nature
En respectant les éléments maçonnés préexistants – murets, emmarchements, bordures –, Mathilde Tieleman a réussi à marier l’ancien et le nouveau avec élégance. Ces pierres, témoins du passé, s’intègrent désormais dans un cadre plus doux et accueillant, où la nature reprend ses droits, offrant un espace de sérénité, propice à la contemplation et au bien-être, fidèle à l’esprit champêtre souhaité par les propriétaires.

Réalisation : Dessin de Jardin – Photos : Mathilde Tieleman