Située dans l’un des plus beaux villages du Nord Pas-de-Calais, à Mont-Saint-Eloi, la piscine est installée derrière l’un des pignons de l’ancienne ferme attenante à l’abbaye. Elle est bordée par un mur en vieilles pierres, vestige des bâtiments appartenant au monastère du X^e siècle qui fait la renommée du village et le cachet historique de cette demeure. La piscine est une rénovation d’un ancien bassin plus petit et moins fonctionnel. Caché sous un abri adossé au mur de pierres, massif et difficile à ouvrir, le bassin n’était plus utilisé. Une rénovation complète s’est orchestrée.

La piscine a été agrandie de plus de deux mètres dans sa
longueur. L’escalier a aussi été modifié. De style roman, il
est passé à un modèle droit de côté dans la largeur, de style
contemporain, avec trois marches immergées suffisamment
larges pour qu’on puisse s’y asseoir. Un coffre à volet a pris place
en bout de bassin dans cette partie rallongée et entièrement
remodelée. Il couvre la piscine à fleur d’eau avec la plus grande
discrétion et se fait oublier une fois ouvert, dissimulé sous la
plage en bois d’ipé.

Le choix de matériaux naturels était une évidence. Les plages en bois d’ipé jouxtent les margelles en pierre bleue de Soignies. Cette pierre naturelle, locale, a été taillée sur mesure. Sa couleur gris-bleu se marie parfaitement avec le revêtement de la piscine en liner anthracite.

Et lorsque le bassin est hiverné, le spa prend le relais des baignades. Très apprécié dans les régions du Nord, le spa de six places, dont une allongée, est chauffé en permanence.

Semi encastré, habillé d’ipé, la même essence que celle choisie pour la terrasse, il est facilement accessible côté piscine, tandis que le décaissement à l’arrière permet de cacher sa couverture. La piscine, le spa, et le pool house, qui accueille aussi une salle à manger et une cuisine d’été, sont situés au coeur d’un jardin travaillé en carré, à la française. Ces îlots de végétation sont des références aux jardins monastiques du Moyen Âge dans lesquels les moines cultivaient des herbes médicinales, d’autres pour la cuisine, ou des fleurs pour décorer les églises. Le détail est ici au service de l’esthétique et d’une intégration à l’histoire du lieu.