Les ultraviolets : une autre approche du traitement

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    Les ultraviolets : une autre approche du traitement

    À l’heure où de plus en plus d’appareils de traitement à base d’ultraviolets sont lancés sur le marché, il semble intéressant de refaire un point sur la technologie UV. 

    Vue en coupe d’un réacteur avec ses lampes UV (BIO-UV Group)
    Vue en coupe d’un réacteur avec ses lampes UV (BIO-UV Group)

    Les UV, une efficacité en désinfection éprouvée

    La découverte de l’action stérilisante du rayonnement ultraviolet sur les micro-organismes est loin d’être récente. Dès le XIXe siècle, il fut établi que les longueurs d’ondes lumineuses courtes des UV, autour de 250 nm (nanomètres), étaient particulièrement efficaces en désinfection. C’est pourquoi les photons émis par les lampes appartiennent à la bande UV-C (de 200 à 280 nanomètres). Ils ont la propriété de casser les chaînes ADN et ARN des micro-organismes, des virus et des algues, ce qui bloque leur reproduction et les inactive. Ils perdent ainsi leur caractère pathogène et leur capacité à se développer dans l’eau du bassin.
    La technologie UV a de nombreuses applications dans le traitement de l’eau dont celui de l’eau potable. 

    Un besoin de rémanence 

    Avec le réacteur UV, l’eau est automatiquement désinfectée lorsqu’elle circule dans l’appareil. Il est pour cela asservi à la filtration et fonctionne de concert avec elle. D’autre part, même si le traitement UV assure le maintien de la qualité de l’eau, il ne peut pas agir, en amont, sur les algues qui se déposent sur les parois du bassin. Pour ces deux raisons, il est nécessaire de lui adjoindre une dose minimale d’un désinfectant rémanent.

    Plusieurs solutions existent aujourd’hui :

    • Injection d’un produit à base d’oxygène actif (peroxyde d’hydrogène), sans chlore donc, particulièrement adapté aux piscines couvertes ou intérieures.

    • Injection automatique de chlore liquide. 

    • Utilisation d’un électrolyseur au sel pour produire du chlore. À noter qu’il existe des appareils qui combinent UV et électrolyse, dont plusieurs solutions à basse salinité (« low salt »), à 2 g/l, voire à très basse salinité, à partir de 0,5 g/l. Les deux derniers procédés peuvent être associés à une régulation RedOx pour une production/injection adaptée au besoin.

    L’intérêt de combiner le traitement UV à une faible quantité de désinfectant pour la rémanence est double : 

    • s’assurer que l’eau du bassin est bien désinfectée et désinfectante,

    • et élargir le spectre de désinfection pour éliminer davantage de bactéries et de virus.

    Les avantages des UV en désinfection

    • 1. Solution de désinfection puissante et efficace adaptée à toutes les dimensions de bassins et tous les revêtements
    • 2. Simplicité de fonctionnement grâce à l’asservissement à la filtration
    • 3. Évite les risques de surdosage, de corrosion, d’allergies…
    • 4. Sans influence sur le pH
    • 5. Coût de remplacement des lampes relativement faible comparé au coût d’usage saisonnier des produits de désinfection manuels avec une durée de vie de 9 à 13 000 heures, soit 2 à 3 saisons.
    • 6. Entretien minimum : remplacement de la lampe UV

    Conseils de fonctionnement et d’entretien :

    • La dose d’UV dépend de la puissance de la lampe et du temps de contact dans le réacteur. Si le réacteur est mal dimensionné et qu’il est trop petit, l’eau devra passer plus souvent dans l’appareil, devant la lampe, mais ne recevra pas pour autant la dose d’ultraviolets minimale nécessaire pour détruire les micro-organismes et nécessitera davantage de produit rémanent.
    • Pour une désinfection par ultraviolets efficace, il est important de bien adapter la durée de filtration à la température de l’eau.
    • Les appareils de désinfection par ultraviolets sont compatibles avec les pompes à vitesse variable. Il n’est cependant pas nécessaire de traiter 24h/24. Il est recommandé d’adapter leur durée de fonctionnement quotidienne à la température de l’eau afin d’économiser de l’énergie et d’allonger la durée de vie de la lampe.

    Remerciements à Xavier Bayle (BIO-UV Group) et Goëry Cussenot (Fluidra S.A.)

    Texte : Sébastien Carensac

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