Une piscine sur les hauteurs d’un rempart

En haut d’un rempart de l’époque romaine d’une cité vauclusienne, dormait un vieux bassin de six mètres de long par quatre mètres de large, hors d’usage. Lors d’un changement de propriétaire, l’ensemble a été démoli. Le tout aussi vieux marronnier a dû être abattu, à la fois pour des raisons pratiques – éviter que son feuillage et ses bogues ne tombent dans l’eau – et parce qu’il masquait la vue filante sur la terrasse et le bassin depuis les ouvertures de la maison.

Le nouveau bassin a donc été imaginé avec une paroi de verre tournée vers l’habitation, pour un effet décuplé de volume d’eau et de grandeur, qui sublime l’espace extérieur. Car le nouveau bassin n’est pas beaucoup plus long que l’ancien, 6,5 mètres, et sa largeur a été rognée d’un mètre pour permettre l’installation d’une terrasse et de bains de soleil à ses côtés. Son fond plat descend à 1,35 mètre, sur les bases de l’ancienne piscine. La structure béton existante a dû être renforcée, en raison de la présence de voûtes anciennes en dessous, les Bâtiments de France ayant notifié qu’elles devaient être conservées. Ces derniers ont également imposé une couleur d’eau effet bassin naturel. Le choix des propriétaires s’est alors porté sur un revêtement en membrane armé 3D gris béton pour donner de la profondeur et un côté authentique.

Les abords et les margelles ont été travaillés en pierre naturelle de Bourgogne et la terrasse, en bois d’ipé. Tout l’espace extérieur a été repensé par les concepteurs pisciniers et architectes paysagistes. Des marches ont été ajoutées pour permettre l’accès aux plages de détente autour du bassin et donner une profondeur à la terrasse, sur deux niveaux. La végétation quant à elle, apporte une touche de fraîcheur à cette ambiance très minérale.