Une piscine éco-responsable, c’est possible ?

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    Une piscine éco-responsable, c’est possible ?

    À l’instar de notre alimentation, de notre voiture ou encore de nos vêtements, la piscine, elle aussi, tend à devenir de plus en plus éco-responsable. Aujourd’hui, l’achat d’une piscine doit intégrer la question de son empreinte environnementale.

    Réalisation : Diffazur Piscines / © Sarah Chambon

    Qu’est-ce qu’une piscine éco-responsable ?

    La piscine, tout au long de sa vie, et comme tout bien d’équipement, consomme des ressources pour sa construction (extraction des matières premières, transformation, fabrication, transport, maintenance, réparation, recyclage), son fonctionnement (eau, énergie, produits de traitement…) et sa maintenance. 
    Elle est également émettrice : rejets d’eaux usées traitées, résidus chimiques, émissions de CO2 et de gaz à effet de serre, déchets…
    Depuis quelques années, les acteurs de la piscine, fabricants et pisciniers, œuvrent à réduire l’impact environnemental de la piscine et à la rendre plus éco-responsable. Eco-conception, durabilité des matériaux et des matériels, réduction des consommations d’eau et de produits, efficacité énergétique, facilité d’utilisation et d’entretien, connectivité, réparabilité et recyclabilité… le secteur de la piscine n’a de cesse d’innover. 

    Comment rendre une piscine plus éco-responsable ? 

    Vous voulez réduire l’empreinte environnementale de votre piscine et diminuer ses consommations et émissions ? C’est possible. Cela passe par un traitement raisonné (le bon produit ou la bonne action, en bonne quantité ou pendant la bonne durée, au bon moment), de la régularité (analyse de l’eau, entretien du bassin, vidage des skimmers, du préfiltre de la pompe…) et un bon choix d’équipements pour protéger l’eau de la piscine et automatiser l’entretien, l’analyse et la régulation. Votre piscinier sera à même de vous renseigner, de vous conseiller et de vous proposer des solutions plus éco-responsables.

    Combien coûte une piscine éco-responsable ? 

    Les bons gestes ne coûtent que du temps, le vôtre, et permettent de réduire considérablement l’impact d’une piscine sur son environnement. Si vous souhaitez du confort et de la tranquillité, il vous est possible d’investir dans un certain nombre d’équipements qui faciliteront l’entretien de votre piscine et vous feront réaliser des économies d’énergie, d’eau et de produits de traitement. 
    Il existe de plus en plus d’appareils sur le marché aptes à satisfaire vos besoins et à réduire l’empreinte de votre piscine : pompe à vitesse variable, analyseurs (pH, température, redox, chlore, salinité…) et régulateurs de désinfectant (pompes doseuses, électrolyseurs, réacteurs UV, etc), pompes à chaleur, couvertures et abris…. Même s’ils sont plus coûteux à l’achat, ils s’amortissent néanmoins dans le temps grâce aux importantes économies qu’ils permettent de réaliser.

    Quels conseils pour une piscine éco-responsable ? 

    1. Implantation et orientation de la piscine

    Le lieu d’implantation de votre piscine est déterminant. Une piscine bien positionnée permet de faire des économies d’énergie. L’exposition de votre bassin au soleil, au vent et à d’autres phénomènes météorologiques joue un rôle sur sa consommation. Une piscine exposée aux rayons du soleil bénéficie d’un réchauffement naturel pouvant réduire le besoin en chauffage pendant la saison de baignade. Les bourrasques de vent, quant à elles, sont susceptibles de refroidir l’eau, d’augmenter la salissure du bassin, le besoin en filtration et même d’entraîner son évaporation. 

    2. Petit ou grand bassin ?

    Plus un bassin est grand, plus le volume d’eau est important, plus la surface d’évaporation est grande et plus la quantité de produits de traitement nécessaire est importante. Jouer sur les dimensions et la forme d’une piscine permet de réduire considérablement le volume d’eau à traiter et donc la consommation de produits et d’énergie. Par exemple, un bassin de 10 m x 5 m représente un volume d’eau d’environ 70 m3. En réduisant sa largeur d’un mètre (10 m x 4 m), son volume ne sera plus que de 56 m3

    3. Une filtration efficace

    Bien filtrer l’eau : la qualité de l’eau d’une piscine dépend à 80 % du travail réalisé par le système de filtration, la pompe, le cœur de la piscine, et le filtre, son poumon, et non par une action chimique. Correctement dimensionnée, la filtration va retenir les impuretés (paniers, préfiltres et filtre) quand la pompe va faire circuler l’eau efficacement dans le bassin, les canalisations et les équipements et s’assurer de la bonne diffusion des produits.

    Adapter le temps de filtration à la température de l’eau ou filtrer en continu ? À vous de choisir. Si vous optez pour une pompe à vitesse simple, réglez la durée de filtration en fonction de la température de l’eau. Si vous préférez une pompe à vitesse variable, vous filtrez en continu avec à la clé plus d’efficacité et moins d’énergie consommée. 

    Prendre soin de sa filtration : l’encrassement du filtre est fonction de la quantité de saletés qu’il doit retenir. Laver son filtre permet d’éliminer ces impuretés : c’est le contre-lavage d’un filtre à sable ou le rinçage des cartouches d’un filtre à éléments.

    Attention aux contre-lavages : cette opération qui consiste à inverser la circulation de l’eau dans le filtre pour le nettoyer, consomme beaucoup d’eau à chaque utilisation. Pour réduire l’encrassement du filtre et le besoin en contre-lavage, il suffit d’un robot qui nettoie bien le fond et les parois, mais aussi de paniers de skimmers et d’un préfiltre de la pompe régulièrement vidés. Et si vous choisissez l’option du filtre à éléments, plus besoin de contre-lavage… on passe au rinçage !

    4. Un traitement raisonné

    L’analyse de l’eau : pas de traitement efficace sans équilibre de l’eau. Le TAC, le TH et le pH sont trois paramètres à surveiller régulièrement. S’ils ne sont pas en situation d’équilibre, l’efficacité du traitement en pâtit et la consommation de produits augmente, et avec elle, celles d’électricité et d’eau.
    La bonne quantité du bon produit et la bonne action pendant la bonne durée : une fois identifiés le problème à corriger et son ampleur, il faut ajouter la juste dose de désinfectant, de pH, d’algicide, etc, et laisser le temps à la filtration de le diffuser avant de procéder à une nouvelle analyse et d’ajouter, si besoin, une nouvelle dose de produit.
    L’automatisation pour traiter au bon moment : l’automatisation de l’analyse et/ou de la régulation prévient les oublis et garantit le traitement régulier de la piscine. Elle s’assure du maintien de l’équilibre de l’eau et peut même réaliser des actions correctives avant que le problème n’apparaisse. Elle évite les surdosages et les surconsommations pour un coût de fonctionnement du bassin optimisé et un confort maximisé. 

    5. Couvrir ou ne pas couvrir ?

    Une piscine éco-responsable est une piscine couverte. Quel que soit l’équipement que vous choisirez, volet, couverture ou abri, il permettra de maîtriser l’évaporation de l’eau (économies d’eau et de produits), de réduire la pollution du bassin et l’encrassement du filtre (économies de nettoyage et de traitement) et de réaliser des économies d’énergie sur le chauffage de l’eau. N’est-il pas paradoxal de chauffer l’eau d’un bassin s’il n’est pas couvert ? Vous ne chauffez pas votre maison les fenêtres ouvertes !

    6. Pompe à chaleur ou chauffage solaire ?

    La PAC est un investissement rentable et s’avère un système de chauffage particulièrement efficace. Elle capte les calories présentes dans l’air et les restitue à l’eau pour la chauffer. Le chauffage solaire, pour sa part, consiste à utiliser l’énergie solaire en la captant par le biais de panneaux ou de tuyaux souples afin de chauffer l’eau de la piscine.

    7. Un éclairage moins gourmand en énergie

    En matière d’éclairage du bassin, les lampes à led sont devenues une solution incontournable en raison de leur faible consommation en électricité, de leur efficacité, de leur compatibilité avec les projecteurs existants et des possibilités d’animation lumineuses qu’elles offrent à qui les choisit. 

    8. Demander conseil à son piscinier

    Avant toute chose, n’hésitez pas à faire appel à votre piscinier qui vous informera et vous orientera sur les solutions, les équipements et les produits qui vous aideront à réduire l’impact écologique de votre piscine. Par son expertise, il est le plus à même de vous aider, en procédant à toutes les analyses nécessaires, en établissant un diagnostic et en vous conseillant sur les corrections à opérer et les produits à utiliser.

    Réalisation : Piscines Sud Océan (33) – L’esprit piscine / © Fred Delouvée

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